Patrik Schick vise une deuxième saison pleine de réussite

Des centaines de supporters roms massés à l’aéroport, impatients, fixaient le tarmac. Patrik Schick débarquait à Rome, précédé d’une réputation solide, celle d’un attaquant promis à un avenir radieux en Serie A. Le directeur sportif Monchi n’avait pas hésité à s’enflammer : “Patrik possède un des plus grands potentiels parmi les jeunes joueurs.” Après la signature de l’international tchèque, la ferveur montait d’un cran. Schick, grand gabarit d’1m87, avait fait sensation à la Sampdoria : onze buts, deux passes décisives, le tout en n’ayant disputé l’intégralité de la rencontre que trois fois. Pour un joueur de 21 ans qui découvrait un championnat du Top 5 européen, difficile de rester discret. Surtout quand on se contente de brèves apparitions depuis le banc et qu’on parvient tout de même à marquer les esprits. À Rome, la question était sur toutes les lèvres : que pourrait-il offrir s’il endossait enfin le costume de titulaire ?

Dans les coulisses, certains pariaient gros sur un transfert dès la fin de sa première année à la Sampdoria. La Juventus, flairant la bonne affaire, a tenté le coup. Mais la visite médicale a révélé un souci cardiaque et l’opération s’est arrêtée net. Sans se laisser abattre, Schick a poursuivi sa route. La Roma a saisi sa chance, finalisant un contrat de cinq ans, assorti de bonus et de clauses, qui a satisfait toutes les parties. Un nouveau chapitre débutait, porteur de promesses.

Mais le conte n’a rien d’une promenade sans accroc. Dès son arrivée dans la capitale, Schick accumule les pépins musculaires, ratant treize matches, puis, en phase de reprise, restant cantonné au banc dix fois de plus. Habitué aux saisons en pointillés, le Tchèque a développé une certaine maturité face à l’adversité. Pourtant, il arrive un moment où tout joueur ambitieux doit enchaîner pour progresser et tenir ses promesses. Lors de son prêt au FC Bohemians Prague 1905 en 2015/16, Schick avait disputé 2105 minutes en deux compétitions et inscrit sept buts. La saison suivante, sous les couleurs de la Sampdoria, il claque treize buts en 1653 minutes. À l’AS Rome, malgré les attentes et la pression, il se retrouve avec seulement 1281 minutes sur trois tableaux et deux petits buts à son actif.

La trajectoire semble à contre-courant : là où la plupart des jeunes prennent du volume au fil des mois, Schick voit son temps de jeu diminuer, un obstacle de taille pour le développement d’un joueur de 22 ans. Jusqu’alors, il évoluait comme avant-centre ou en soutien, profitant de sa présence physique pour peser dans la surface et faire avancer l’équipe grâce à sa technique. Mais à Rome, le schéma change : on le décale sur le flanc droit, loin de sa zone de confort habituelle, Edin Dzeko occupant la pointe centrale. Certes, il n’a pas démérité à droite, mais pour retrouver toute son influence, Schick aura besoin de plus d’opportunités dans l’axe, juste derrière Dzeko. D’autant que la Roma dispose d’un contingent d’ailiers suffisant pour couvrir ce poste.

Après les problèmes de santé, les blessures et la frustration devant le but, Schick se tourne vers la prochaine saison avec une certitude : il veut progresser sous la houlette d’Eusebio Di Francesco, retrouver la confiance et rappeler à tous les raisons qui ont poussé la Roma à miser sur lui. L’histoire ne demande qu’à s’écrire, cette fois sans parenthèses ni faux départs.

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